Ce livre est une plongée intime dans les coulisses de l’existence, là où les sourires affichés laissent place aux doutes silencieux, et où les cicatrices deviennent des enseignements. Ce livre n’est ni une leçon de morale, ni un manuel de solutions toutes faites. C’est un témoignage sincère et authentique d’un parcours semé d’épreuves, d’illusions brisées, de deuils transformateurs, mais surtout de résilience. À travers des chroniques personnelles et des réflexions profondes, l’auteur nous invite à regarder la vie sans filtre, à accepter nos faiblesses et à trouver de la force là où le monde ne voit que des failles. Chaque page est une conversation ouverte avec le lecteur, une main tendue pour traverser ensemble les tempêtes et, surtout, apprendre à redéfinir le vrai succès, loin des apparences. Ce livre est une invitation à faire la paix avec soi-même, à comprendre que la beauté se cache souvent dans l’imperfection, et que chaque parcours mérite d’être honoré [...]
« Il y a un moment dans la vie où les illusions se brisent. Ce que l’on croyait solide _______nos espoirs, nos certitudes _______peut s’effondrer en un instant. Ce livre n’est pas une recette pour éviter la chute, ni une promesse que tout ira bien. Parce que la vérité, c’est que parfois, tout ne va pas bien. Et c’est justement là que se cache notre véritable force : dans la capacité à regarder cette réalité en face, sans détourner le regard, et à avancer malgré tout. Chaque cicatrice, chaque épreuve non dite, devient une leçon silencieuse qui façonne notre âme et nous pousse à redéfinir notre propre définition du succès. »
Maria Olivia est confrontée à des difficultés dans sa vie. Entre le divorce de ses parents et le remariage de son père, il y a sa mère biologique qui étant styliste modéliste, est persuadée qu'elle doit faire du mannequinat en raison de sa posture. La jeune fille est aussi contrainte de s'accommoder à vivre avec une demi-sœur dont le comportement et les valeurs sont totalement opposées aux siens, sans oublier la pression des autres élèves qui ont la manie de vouloir dominer, influencer et écraser les autres par égard du statut et rang social. Tout ce cocktail de chalenges semble perturber la jeune fille dans ses études. En dépit des événements déstabilisants, ses deux meilleurs amis sont toujours là pour l'encourager et l'aider à ne pas se laisser abattre par les situations apparentes. Malheureusement, la jeune fille ne pourra pas éviter la déception en raison du lourd secret que porte Warren, son meilleur ami depuis la maternelle...
Samedi 15h chez Warren
Comme Warren avait déjà quitté l'école, j'ai donc décidé de le suivre chez lui. C'est sa mère qui vint ouvrir la porte. Elle était tellement ravie de me voir qu'elle m'invita en 2-spi rentrer et m'installa au salon pour enfant en demandant à la femme de ménage de me servir quelque chose à boire. Celle-ci ne tarda pas à venir avec une bouteille de jus de fruit et le servit dans un grand verre. La mère de Warren était assise là sur le canapé en face de moi, me regardant avec un sourire comme si elle s'attendait à ce que je l'annonce une grande nouvelle.
Ce recueil explore et expose les maux qui rongent la société congolaise. Il se veut une interpellation, un appel à la considération des problèmes sociaux de la RDC en vue de leur éradication. II conscientise la jeunesse sur son rôle à jouer, sur ses luttes à engager pour que le Congo soit transformé. Il met un accent particulier sur notre terre, la RDC, l'unique endroit où nous pouvons planter nos rêves et crier nos joies, l'unique portion de la terre qui nous appartient vraiment.
METEORE
De l'argile,
Celui qui n'a pas de nom
Celui qui n'a pas d'âge
Celui qui n'a pas de canon
Celui qui n'a pas de visage
Forme un peuple
Pléthore d’astres lumineux échoués sur Aithiops
Humains extrais du céleste
Tentative de retranscrire
La mémoire de ce peuple météore,
Couleur or, voix ténor
Âme multicolore, esprit métaphore
Tentative de retranscrire
La mémoire de ce peuple météore,
Drapeau tricolore, danse sonore
Corps de fer, Terre de trésor
Un peuple ou des peuples
Pourparlers sous l'arbre à palabre
Parades de paroles sacrées
Le griot déclame
Les épopées que l’on célèbre
Le griot proclame
Des kilogrammes de verbes
Qui enflamment la foule
Le verbe inspire les danses
Le verbe accompagne les cris
Le verbe élance les hommes dans l'air
Jusqu'à leur descente sur l'herbe
Le griot compte, décompte, conte et raconte
Épopées
Épopées de nos aïeux
Épopées de la lignée des ...
des Mbuti
des Kongo
des Kuba
des Lunda
des Luba
des Teke
des Chokwe
des Nzari
des Bangala
des BaShi
des Hema
des Batwa
des Bembe
des Amba
des Anamongo
des Babindji
des Babinga
des Bafuliru
des Baka
des Bakwa Tshiala
des Bakwa-Dishi
des Bakwa-Mulumba
des Banda
des Bavira
des Bemba
des Boma
Des Budzas
Des Bwende
Des Efe
Des Ekonda
Des Havu
Des Holo
Des Humbu
Des Hunde
Des Hungana
Des Kamba
Des Kete
Des Komo
Des Kuku
Des Kusu
Des Lamba
Des Lega
Des Lengola
Des Lokele
Des Luluwa
Des Mamvu
Des Mangbetu
Des Mbala
Des Mondunga
Des Nande
Des Ndengese
Des Ngata
Des Ngbaka…
L'histoire se passe à Lubumbashi dans l'ambiance de la commune chaude, la commune Kamalondo. C'est là que vit maman Blandine mourante avec son unique fille Iriss. Une fois décédée, elle confie sa fille à son père qui s'est déjà remarié à une autre femme. La femme déteste Iriss et ne supporte pas qu'elle approche ses enfants. Mais un coup fatal arrive juste un mois après le décès de maman Blandine : Bernard meurt suite d'un accident de circulation. La famille accuse directement Iriss de sorcellerie. Innocente et sans défense, Iriss sera conduit chez un pasteur qui va confirmer cette sorcellerie afin de rançonner la tante paternel d'Iriss qui l'avait conduit là bas. Le pasteur va la torturer jusqu'au point de la brûler disant que c'était le feu du saint esprit. Traumatisée et blessé, elle va trouver refuge auprès d'un jeune garçon fils du bailleur où habite sa tante. Il va la soigner en lui faisant croire à un amour dérisoire. [...]
Le diable n'en avait pas fini avec Maman Blandine. Il était même prêt à l'accompagner jusqu'à la porte de sa tombe...
Le diable n'allait pas entrer avec elle dans la tombe. Non, il allait la laisser juste au seuil. C'est là qu'il allait déposer ce corps sans vie et sans aucune valeur. Le corps qui exprime des sentiments, qui jubile, qui danse, qui s'offre à d'autres corps pour aimer; ce corps qu'on chérissait, qu'on maquillait, qu'on avait vêtu, qu'on embellissait de toutes choses de valeur, ce corps allait être jeté aux oubliettes, il allait pourrir sans pour autant reconnaître tous les bienfaits que Maman Blandine avait faits pour lui.
Mais le diable n'allait pas pourrir avec ce corps, son objectif était juste de conduire ce corps à l'ignorance, la souffrance et la mort. C'est dans l'ignorance qu'avait vécu Maman Blandine, alors qu'elle habillait et maquillait ce corps pour séduire, attirer et conquérir... C'est dans la souffrance qu'elle allait mourir; une souffrance pire que l'ignorance et aussi longtemps qu'elle n'était pas arrivée à son terme, le diable allait agir encore jusqu'à la dernière des humiliations.
Un homme d'affaires nommé André Amuri, époux d'une femme nommée Antonella Diur, voulait par jalousie découvrir l'amant de sa femme. Il a trouvé un moyen surprenant : se faire passer pour mort pour tenter de découvrir l'amant de son épouse. Quelle surprise ! Antonella est vite empoisonnée par son amant. Qui est-ce ? Tant de suspects, tant de suspens vont survenir pour que Carmel Diur découvre l'assassin en la personne d'une personne inattendue : Lisa akombe.
...
Un écrivain "imposteur" dans une ville sans sexe, dans un pays en perte de vitesse, la Rumbaland. Des livres mort-nés naissent de ses entrailles dégringolées d'homme enceint depuis belle lurette, zut ! depuis belles lunettes. L'homme mène une danse. Cette danse, a-t-elle un nom ? Portera-t-elle le nom de l'homme ? Puisque la danse et lui s'appellent comme des homonymes insatisfaits de la grande tête de l'un et de l'autre : Ndombolo ! Bonne lecture ! Bonne exécution de la danse de Ndombolo, si "imposteresse" fût-elle !
Deuxième jour du treizième mois :
Assistant à la prestigieuse Université de Kinchacha, Ndombolo mariait l’aspect scientifique à celui littéraire en étant écrivain. Écrivain est le plus noble titre qu’un intellectuel puisse posséder. Quoi de plus beau ? La plume, le plumier, l’encre, sont un don de Dieu aux hommes à part, le cas de Ndombolo. Heureux qui comme ce père a un fils écrivain !
Ndombolo écrit un jour, sur sa toile chérie : « Je viens d’être nommé au prix du meilleur roman du Rassemblement des Farceurs Impolis. » Au-delà du talent littéraire, il y a des prix ; certes, un prix ne fait pas toujours un auteur, mais il lui donne une certaine crédibilité. Ce jour-là, tout le monde voulait être comme Ndombolo, le nommé.
Un bon lundi 03 septembre, l’amour tant rêvé toquât à la porte de mon cœur, il s’engouffrera vers l’intérieur. Notre début n’était que joie et fut appréciable. Quand je l’avais rencontrée, mon cœur avait vibré. Je me suis dit: j’ai trouvé la femme de ma vie; celle que je cherchais nuits et jours, en veillée des prières ou en confessions intimes avec le pasteur. Elle était si calme, belle et si jolie comme une étoile. J’avais fait de mon mieux jusqu’à ce qu’on s’était réciproquement aimé. Nous nous dirigions déjà vers le succès. Notre amour connut une prouesse hors de ses pairs et se couvrait des lauriers. Tout le monde parlait de nous, notre relation semblait être une montagne russe qui ne faisait que avancer. Pour certains, il s’agissait d’un miroir qui scintillait à l’horizon admiration et bonheur. Pour d’autres, c’était tout simplement un prince et une princesse heureux, qui se tenaient à la cime enneigée de Kilimandjaro. Malheureusement, cet amour ne durera qu’une journée.
La vraie sorcellerie c’est quand l’homme pense qu’il ne peut pas demander pardon à sa conjointe. L’orgueil stérile ! Plus défectueuse sorcellerie c’est quand il pense que le pardon fait à sa conjointe est une erreur grave de sa part et veut faire croire à ses amis, sa famille que c’est une façon de se dénigrer. N’est-il pas écrit dans la sainte Bible que celui qui veut devenir grand doit s’humilier en étant petit ? Aussi ne parait-il pas que le pardon libère l’offensé et l’offenseur ?
Je ne savais absolument rien que ce qu’elle contenait après notre engueulade n’était que la haine. En dépit de tout, je reniais toute soumission illégale des hommes : « l’orgueil stérile ». Je pouvais permettre au créateur et à ma reine mère, Seuls d’être au-dessus de ma passion pour Armhella mais jamais je ne pouvais le tenter avec une réalité, un fait de la vie ou quoi qu’est-ce ce soit. Pour elle, j’acceptais d’être débiné devant mes amis, ma famille, mes supérieurs. Mon envie de réussir était donc plus grande que ma peur d’échouer. En comptant vite fait, je m’étais rendu compte qu’elle avait mille et une probabilité d’être la mère de mes enfants.
Armhella fut ma confidente, mon amour, ma capricieuse, ma complice. Et j’étais toujours persuadé que c’est elle qui fut mon ange gardien. Elle fut l’exception de mes règles, ma pesanteur vers qui je m’attirais sans la moindre idée de ce qui pouvait m’arriver en conséquence.
Pendant qu’on se baladait au quartier Chine, j’essayais de battre le fer quand il était encore chaud. Avec une cohérence dans mon langage, je m’efforçais à faire disparaître la tempête causée la nuit précédente par l’air de ma bouche. J’en fit autant avec une diligence et une justesse qui tenait de ma sagesse. Mais [...] La promptitude avec laquelle s’agitaient ses lèvres et ses yeux, annonçaient que la tempête qui remuait fortement et à plusieurs reprises notre relation, se réveillerait facilement. Maudite tempête... ! c’est tout au plus si elle ne s’était pas insérée créant ainsi une brèche aux merveilleux moments que nous bénéficions Armhella et moi.
Je n’ai vécu qu’un bout de temps alors que je voulais une éternité. Si je le savais... ? Si c’était à refaire... ? Je boirais la mer et les poissons.
Cet ouvrage se perçoit comme un récital des savoirs qui nous permet d'exercer nos acquis académiques au profit des amoureux de la lecture des œuvres d'esprit ! C'est enfin une pierre d'édifice que nous apportons humblement à d'édifice scientifique afin d'inciter les étudiants à aspirer aux dialogues, aux débats et à la lecture, car ce sont ces derniers qui sont des meilleurs moyens de stimuler leurs connaissances.
Cet ouvrage se perçoit comme un récital des savoirs qui nous permet d'exercer nos acquis académiques au profit des amoureux de la lecture des œuvres d'esprit !
C'est enfin une pierre d'édifice que nous apportons humblement à d'édifice scientifique afin d'inciter les étudiants à aspirer aux dialogues, aux débats et à la lecture, car ce sont ces derniers qui sont des meilleurs moyens de stimuler leurs connaissances.
Ce recueil de poèmes qui bouscule, à maints endroits, les contraintes de la métrique, qui se forge son propre chemin littéraire, évoque sans fard la destinée de l'homme, qui, pour donner un sens à son être et retrouver toute sa dimension ontologique, devra, après avoir << Chanté la vie », « danser la mort ». L'auteur nous présente donc la face humaine et sociable de cette réalité << hideuse » qu'est la mort, et c'est cette réussite qui nous amène à croire que la mort est, à son tour, bien mortelle, à l'image de tout ce qui touche à la vie de l'homme. La mort n'est plus la mort, la mort est la plénitude de la vie.
LA MORT
Ponceuse venimeuse morsure, Cruelle et impitoyable créature, Censure qui encense blessures, Puissante créatrice des fractures.
Pourquoi te caches-tu si tu es forte? T'as honte de tes actes funestes?
Inexistence existante.
Forme infâme, Monstre sans âme, Désastre sans crâne.
Pensée agonisant les penseurs, Insouciante source de soucis, Méprisante cantatrice de malheur.
Tu nous imposes une ritournelle Vague, vaine et amère.
Cruauté, méchanceté: voilà tes mots.
Penser à toi ou t'oublier, une vanité.
Disparais de mes pensées.
"Le Verso de la Vie" est une histoire de quête juvenile explorant la question de la souffrance et de la misère dans un contexte de nomadisme familial. Le personnage principal parcourt, tout au long du livre, plusieurs pays et régions à la recherche du bonheur et d'un refuge, sans cesse poursuivi par l'angoisse de l'inconnu. Tout support devient matière et toute exploration se transforme en recherche de sens. Ses péripéties, entre risques de noyades, traversée en zone minière transformée par la guerre et d'autres passages aussi palpitants qu'émouvants place la vie au centre du récit et offrent au lecteur un espace de questionnement sur le sens de sa propte existence, faisant ainsi appel à la hantise commune de l'humanité : la mort.
Je suivis scrupuleusement ses instructions en y obéissant de cœur sans réserve aucune. Une dizaine de minutes plus tard, j’y étais. Je venais de battre record en étant le premier enfant de mes parents à avoir traversé une grande rivière non pas sur un pont moderne ni même à l’aide d’un bateau ou d’une pirogue, mais plutôt sur un pont en racines. Oui, sur un pont vivant. Peur aux vertus traumatisantes, préalables pour faire face à la mort. Voilà ce que j’appris. Les mythes et légendes du village racontaient que ces types de ponts furent innovés par nos ancêtres autour du dixième siècle avant notre ère. Ils apprirent à leurs descendants de génération en génération comment les fabriquer.
Des larmes de sang ont irrigué la terre de Bernard aux richesses innombrables. Des cris de souffrance et de révolte se sont élevés, mêlés à l'écho des tirs qui déchiraient la nuit. Des vies ont été brisées, des rêves anéantis dans un tourment sans nom. La guerre, avec sa brutalité, a frappé une nation entière et laissé derrière elle un sillage de dévastation. Pourtant, au milieu de cet enfer, un espoir a émergé. Un espoir incarné par ceux qui ont choisi de lutter, de résister et de survivre. Ce sont les héros de cette histoire, ceux qui ont réussi à se relever, malgré leurs blessures physiques et psychologiques. Leur résilience est un témoignage de la force de l'esprit humain et de sa capacité à surmonter les épreuves les plus douloureuses. Ce roman est le récit de leur parcours. Il porte en lui leurs souffrances, leurs victoires et leurs moments de grâce. Il invite le lecteur à plonger dans l'univers tourmenté de ces personnages et à les accompagner dans leur quête de paix e
Je distinguais, au loin, ce camp, un lieu qui ne suscitait ni vie ni bonheur, ni la moindre forme de joie à mon égard. À notre arrivée, les militaires s'empressaient de marquer nos corps d'une empreinte indélébile, portant l'infamante mention : « Détenu ».
Dans une chambre close, plongée dans l’obscurité tant de l’extérieur que de l’intérieur, l’oxygène se présentait tel un invité indésirable. C’est là que j’ai été conduit. Une fois à l’intérieur, je découvris mon oncle, le corps pâle, la vie à son déclin, l’âme presque suspendue. Son corps témoignait de la lutte incessante contre la mort, victime de son propre être. Son élégance d'antan, la masse qu'il avait jadis, sa beauté et son aura semblaient lui murmurer un dernier adieu.
- Y a-t-il une sortie ? demandai-je à mon oncle.
- La sortie ? C’est la mort , répondit l'ami de mon oncle.
- Et pour lui, c’est la mort qui l’appelle, la sortie qui s’annonce. C’est le repos qui se manifeste après un long voyage ; la mort lui réclame son dû.
Je pleurais, je sanglotais, perdu dans mes pensées. Je pensais à ma mère, à Isaac, et à ma pauvre fiancée que je pleurais avec amertume. Les conseils de ma tante résonnaient en moi, et j’imaginais le mari de ma tante, agonisant dans sa prison, attendant sans doute de mourir dans mes bras.
Il me serrait dans ses bras, me pressant contre son corps presque inerte, comme si c'était notre dernière rencontre. Dans ses mains tremblantes, il tenait une vieille photo de lui et de ma mère, capturée il y a environ un mois. Elle souriait, rayonnante, ma tendre mère. Elle était l'incarnation même d'Aphrodite, un symbole de beauté et d'amour. Elle portait en elle une essence que la musique ne pouvait capturer. Je la regardais avec une attention soutenue, comme si elle se tenait devant moi, tangible et vivante. Au verso, un message était gravé, pas comme celui de l'ange à Marie, mais un message chargé de sens : un aveu, un adieu, un testament de larmes. C'était un écrin de tristesse, où se déployaient ses dernières paroles.
Elle avait écrit : Mon fils !
Tu es le produit d’une violence sexuelle, le résultat d’un amour éteint. Dommage que je ne t’aie pas exprimé cela plus tôt, dans ta jeunesse. Dois-je vraiment dire que c’est un gâchis ? En vérité, tu es ce fils qui a bouleversé ma vie, ce fils qui a dérangé mes rêves, marquant ma jeunesse d'une manière indélébile.
C’étaient ses mots. Elle avait tant enduré, ce fardeau dans son ventre, ce cadeau empoisonné que je représentais, le fils d’un violeur. Neuf mois passés à porter ce poids, ses larmes avaient marqué sa jeunesse de souffrance et de regrets.
J’ai haï ma vie, j’ai haï mon existence, j’ai détesté ma mère et ma terre. J’en voulais aussi à ces soldats. Je cherchais désespérément un moyen d’en finir, mais je ne trouvais rien qui me procurait du bonheur. Je nourrissais une rancœur envers mon oncle, car j’aurais souhaité que tout cela reste un lointain souvenir, quelque chose d’inouïe.
Si chaque naissance ou chaque enfant devait voir le jour avec une étiquette, nous, nous serions arrivés avec la mention : "enfant indésirable". J’étais cet enfant que ma mère portait à contrecoeur, un fardeau qui avait bouleversé sa jeunesse et altéré ses rêves.
L'homme naît sauvage. Néanmoins, il se définira par la suite comme homme, et deviendra différent de l'animal lorsqu'il entrera en contact le premier avec son environnement. Chaque personne sur terre naît dans une famille puis acquerra une éducation, une civilisation. Cela dépendra non seulement de son continent, mais aussi de son pays, de sa ville. Le deuil de l'Afrique aujourd'hui n'est point celui causé par l'occident, mais plutôt celui de l'africain qui ne veut pas de l'Afrique ou qui refuse son africanité. L'éternel deuil de l'Afrique est celui de constater que dans les sociétés africaines, les mœurs africaines n'ont plus leur place sacrée; elles sont diluées si pas subjuguées par la singerie hébétée de l'occident(al).
L'AFRIQUE, SERA-T-ELLE LIBRE UN JOUR ?
Afrique,
Il m'arrive parfois de penser à toi
Penser à ta souffrance, la souffrance de tes enfants.
Penser à ta liberté,
Penser à ta joie,
Penser à ton sang,
Ton beau sang noir répandu à travers les champs
Penser à ton esclavage, l'esclavage de tes fils.
Penser à ta paix ancienne,
Penser à ta culture,
Penser à tes valeurs africaines.
Je crois te voir libre un jour.
Oui, mes frères ! L'Afrique sera libre un jour.
Lorsque nous irons là-haut et marcherons main dans la main,
Elle sera libre.
Lorsque nous marcherons pieds nus dans le sentier rouge,
Elle sera libre.
Lorsque nous aurons une place là-haut,
Elle sera libre.
Oui, mes frères et sœurs,
Ce vieux continent sera libre un jour.
Un jour, nous mangerons comme auparavant,
Un jour, nous danserons comme dans les temps passés
Nous jouerons et chanterons.