Spleen
La vie n’attend pas que nous soyons prêts, elle avance et nous invite à marcher avec elle, même dans l’inconnu.

Je veux assoupir ton cafard, mon amour,
Et l’endormir,
Te murmurer ce vieil air de blues
Pour l’endormir.
C’est un blues mélancolique,
Un blues nostalgique,
Un blues indolent,
Et lent.
Ce sont les regards des vierges couleurs d’ailleurs,
L’indolence dolente des crépuscules.
C’est la savane pleurant au clair de lune,
Je dis le long solo d’une longue mélopée.
C’est un blues mélancolique,
Un blues nostalgique,
Un blues indolent,
Et lent.
Léopold Sédar Senghor, Poèmes perdus
Powered by Froala Editor