Quand l'Afrique traverse sa Guinée
Quand l'Afrique traverse sa Guinée, c'est le fleuve Congo qui en est la victime expiatoire.
Le ciel fait face aux arc-en-ciels tendus,
Nos larmes se confondent avec les sueurs,
La terre comblée des chiens déçus
Par des chasseurs ingrats à vie
Semble chérir l'éviction des falots
Ombrant les ifs des méchants pareils
À l'asile des princesses méprisables !
Les calembredaines truandent les vertus,
La sexualité resquille les ayant droit :
C'est ça le jardin des chardons en veste,
C'est ça la dinde des malhonnêtes,
C'est ça le teint des mégalomanes administrant
La friction des billets de banque sur des ambitions
Flouant les intérêts des citoyens en fureur.
Quand l'Afrique traverse sa Guinée,
Les anneaux de mariage épaulent le divorce,
Les yeux cherchent à boucher les oreilles
Pour casser le disque des monotonies,
Les mains cherchent à coincer les orteils
Pour la déréliction des bordels souillés :
L'Homme ne compte plus sur l'Homme.
Extrait de ”Minute du ciel”, décharge n°09.
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