Pour un nouveau départ : La lettre à mon ex
Une rencontre inattendue, un amour intense, puis une séparation douloureuse qui laisse derrière elle des souvenirs inoubliables et une tendre gratitude.

L’expression facile de l'amour : « Je t’aime énormément et je veux passer le reste de ma vie avec toi. » Voilà, en bref, ce que dit le cœur quand il aime. C’est le mot-clé, l’essence même, le début de toute aventure amoureuse.
Si l’on m’avait dit un jour que je rencontrerais une autre femme aussi parfaite que ma mère, je ne l’aurais jamais cru. Et pourtant, notre rencontre inattendue m’a prouvé qu’un simple regard peut suffire à se connaître, à se comprendre. Deviner que j’étais tombé sous ton charme, ton style, ta manière de parler, ta personne tout entière, relevait d’un défi, mais tu es rapidement devenue l’être cher dont j’avais toujours rêvé. Ta bonne humeur était si contagieuse qu’elle pouvait transformer la journée la plus sombre en moment lumineux. Un soupçon de gaieté, un sourire sincère, une larme de tendresse, et la présence d’une fille charmante : voilà ce que tu incarnais.
Je me souviens encore de notre première rencontre. À ce moment-là, tout s’effondrait dans ma vie. Je venais de traverser les pires épisodes de mon existence : amertume, voyages incertains, douleurs profondes, et cette impression d’être passé par la mort pour renaître. Tout cela, tu l’as lu dans mon journal intime.
Ce jour-là, tu étais assise seule, concentrée sur ton téléphone, que tu effleurais de tes doigts agiles. Tu ignorais que je serais là, moi aussi. Quand je suis arrivé avec ma famille, nous t’avons saluée. Tu m’as regardé avec tant de douceur que j’en ai eu des papillons dans le ventre. Intérieurement, je me suis dit : « D’où sort-elle, une telle beauté ? »
Quelques minutes plus tard, tu m’as demandé de te laisser passer car ton amie, celle que tu attendais, était arrivée. En sortant, tu m’as effleuré de ta cuisse droite… chair de poule instantanée. Puis tu m’as confié ton syllabus, je ne sais plus de quel cours, et celui de ton amie qui, elle aussi, me fixait avec un regard plein de bon sens. Elle était belle, comme toi. Peut-être te demandes-tu pourquoi je t’ai choisie, toi, et pas elle ? Je te répondrai ceci : le cœur a ses raisons que la raison ignore, aussi étranges soient-elles.
Tu es revenue quelques instants plus tard, avec ce sourire, peut-être naturel, qui produisait tant d’effet. Et moi, voyant que vous partiez, j’ai décidé de te suivre, de t’appeler à l’écart et de te dire à quel point ta présence m’avait bouleversé. C’est ainsi que nous avons échangé nos contacts.
J’étais tellement impatient de te reparler que ma mémoire n’arrêtait pas de revivre chaque détail de notre rencontre. C’était l’amour, pur et profond, qui m’envahissait au point de me submerger. Malgré ma force intérieure, je ne pus rien faire contre l’image de toi qui défilait sans cesse dans mon esprit. Tu étais magnifique, plus encore qu’un fruit glacé au cœur de l’été.
Je me rappelle encore de ce pantalon blanc que tu portais ce jour-là… Je t’avais même lancé une blague : « Ce pantalon est à moi maintenant ! »
Tu avais réussi un exploit : me faire tomber amoureux. Alors, on s’est décidés à apprendre à nous connaître. Oui, on, parce que ce n’était pas juste ton idée, ni la mienne, c’était la nôtre. Une vraie décision à deux. Tu me disais souvent : « En amour, on ne fonce jamais les yeux fermés. C’est un terrain glissant. » Mais moi, j’ai foncé. Sans réfléchir. Pour moi, c’était une évidence : toi et moi.
Pendant des semaines, tu m’as offert les meilleurs moments de mon année. Grâce à toi, j’ai oublié mes blessures. Je me sentais revivre. Mais naïf que j’étais, aveuglé par ton amour, j’ai laissé mes fenêtres ouvertes… Ces fenêtres par lesquelles entrent la déception, l’oubli, la fin d’une histoire. Et c’est ainsi que tout a basculé. Tu es partie.
Qu’as-tu laissé derrière toi ? Que dois-je retenir ?
Aujourd’hui, tout cela appartient au passé. Un autre train a déraillé : le tien, le mien. Ce que nous avons construit, ce que nous avons aimé, tout cela n’a plus de valeur. Parce que, toi et moi, on ne se reverra plus jamais.
Il m’arrive encore de repenser à nous. À nos rires, nos conversations tardives, nos silences complices. Chaque souvenir est un doux rappel de ce que nous étions.
J’espère que tu vas bien, que la vie t’apporte tout le bonheur que tu mérites. Tu resteras toujours une belle page de mon histoire.
Prends soin de toi.
Armhed Esangola
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