La préface de Divine poésie de Daniel Kalombo II, par Carl kalire

0 80 08.04.2025 Introduction

La poésie, forme littéraire singulière et vivifiante, est un art d’immortalisation, de compassion et de sublimation de la souffrance, que Daniel Kalombo II transcende avec brio dans Divine Poésie, véritable cri d’âme en enfer.

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La poésie est une forme de littérature particulière. Pour certains, elle née avec Adam, qui a dit, non sans poésie : « Celle-ci est enfin l’os de mes os et la chair de ma chair ».

Depuis Adam, la poésie a survécu, s’est répandue et s’est mise à dominer nos vies. Gray Kanteng, romancier et poète dira carrément : « vivre, c’est poétiser ».

Dans la famille de la littérature, la poésie est une fille angélique, une princesse qui est différente de ses frères : le roman, le théâtre, le conte, la nouvelle. Si le roman est dominé par la fiction narrative. Le roman se plaît à raconter. La nouvelle en fait autant, à quelques différences près. Le théâtre représente ; il est fait pour ça, mieux que d’être pris en sandwich sur un papier en noir et blanc. La bande dessinée illustre. Le poème évoque, illustre, représente, raconte. Il évoque et illustre par les images qu’il emploie. Il raconte par l’histoire qu’il véhicule.

Quel que soit le genre choisi, pourquoi publier ses textes ? L’on peut dire que publier est vital. C’est vital, car celui qui publie un livre s’immortalise, autrement dit : choisit de rester vivant même après sa mort physique. Et s’il parle d’autres personnes dans ses écrits, il les immortalise aussi. L’on publie aussi pour partager ses folles joies, ses aspirations ou expier ses peines et souvent pour pousser à l’action, le cas des littératures engagées. L’on écrit pour exercer son cerveau et celui de nos lecteurs à une gymnastique intellectuelle. Parlant de « gymnastique intellectuelle », je me vois vite dans un gymnase, en Grèce antique. La gymnastique y avait une place de choix. Pas étonnant qu’elle pouvait rendre célèbre. L’écrivain peut aussi viser la célébrité, voire d’arrondir ses fins des mois, si pas de briguer la richesse. L’une de ces raisons est fort probablement pour Daniel Kalombo, notre Zamenga, sa principale motivation. Ce n’est pas totalement exclu que toutes ces raisons l’y aient poussé. Ce que l’on n’admettra pas, c’est d’ignorer chacune de ces raisons. Et pour cause : il n’en existe pas d’autres, car même le Divin écrivit ou fit écrire pour au-moins l’une de ces raisons.

L’enfer. Il fait beau d’y être ! Pas vrai ? Qui se bomberait le torse pour dire le contraire ? L’enfer, ce n’est pas ce à quoi vous pensez. L’enfer, c’est ce pays. « Ce » démonstratif « Ce » déictique. De l’épigraphie à l’épilogue, ce recueil vous fait palpiter. Il vous rappelle que vous n’êtes pas humain simplement parce que vous n’êtes pas au zoo ou dans un aquarium. Vous êtes humain si vous avez pleuré avec ceux qui pleurent, en enfer !

Ceux qui sont en enfer méritent notre compassion. Ils n’ont jamais choisi de s’y retrouver. Ne le faites donc pas souffrir deux fois : la nature elle-même qui les y a précipités les fait déjà souffrir beaucoup.

On ne sait pas lire le recueil sans saluer la maestria de son auteur, qui nous y plonge par des talents dont les paires sont à chercher avec une loupe dans ce monde sans repères. Rien à prouver. Tout est beau. Le texte est limpide, comme l’eau de roche. Le discours est doux comme le miel. C’est une divine poésie qui porterait tout aussi bien le titre « Quand vous vivez en enfer et que vous vous y accommodez ».

Maintenant qu’il devient clair que ce texte est celui dont vous ne devriez pas vous passer étant donné que vous ne vous devriez pas succomber en enfer, nous vous laissons découvrir par vous-même ce qui en fait l’architecture et, mieux, la recette.

  • Que cette brachylogie suscite en vous la salivation attendue pour apprécier la divine poésie en son nom propre.

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Image de profile de Carl Kalire, rédacteur(trice) sur le site de Kiosque Littéraire.

Carl Kalire

Éditeur, Enseignant et Peintre du Chaos.

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