Finir en beauté
La clôture des Journées littéraires de Lubumbashi, le 8 novembre 2025 au Centre d’art Waza, s’est déroulée dans une ambiance élégante, vivante et pleine d’humour où participants et animateurs, entre beauté assumée et passion littéraire, ont véritablement fini en beauté.
Ah, mes amis, s’il y a bien une chose que j’ai apprise ce samedi 8 novembre 2025, c’est qu’à Lubumbashi, on ne termine jamais une aventure littéraire sans un peu de poudre, de parfum et de panache ! Le Centre d’art Waza avait cette ambiance de fin de fête entre fatigue et excitation un peu comme quand on referme un bon roman qu’on ne voulait pas quitter.
Moi, j’étais là, ordinateur sur les cuisses et bloc note à la main, en co-animateur consciencieux (enfin… à moitié consciencieux, parce que l’odeur des beignets dans mon sac me détournait souvent de mes notes). Je préparais mes papiers pour l’échange final, tout en me disant que le texte que je devais publier sur le site du Kiosque Littéraire devait avoir de l’allure. Et justement, de l’allure, il y en avait partout autour.
Certaines dames, mesdames les reines de Waza, avaient sorti l’artillerie esthétique : retouches de rouge à lèvres, cheveux remis en place avec une précision d’orfèvre, foulards assortis aux carnets... On eût dit que la beauté elle-même venait assister à la clôture. Si quelqu’un m’eût dit qu’elles se fussent réveillées plus tôt juste pour finir en beauté, je l’eusse cru sans hésiter. Et les messieurs, ah ! les messieurs ! Ces poètes toujours si distraits avaient, pour l’occasion, retrouvé miraculeusement leurs ceintures, leurs chemises repassées (ou presque) avec une partie de la poitrine en vue, et leur assurance devant les appareils photo. Certains avaient même adopté la posture du penseur, l’air de dire : je médite sur la métaphore, pas sur la mèche rebelle qui me tombe sur le front.
Il faut dire qu’on voulait tous briller un peu, chacun à sa manière. La littérature, ce jour-là, n’était plus seulement affaire de textes et de débats, mais de gestes et de regards. On avait beau feindre la modestie, on espérait tous être cités, photographiés, ou au moins remarqués dans le coin d’un statut whatsApp, une story Instagram ou Facebook. Entre deux sourires et trois rires, je me disais que finir en beauté, c’était peut-être ça : ne pas laisser la poussière ou plutôt la boue du quotidien recouvrir l’éclat des mots. Si j’avais su peindre l’atmosphère de Waza ce soir-là, j’aurais voulu que le texte fût un miroir de cette élégance désinvolte : un peu d’art, un peu de cœur, et beaucoup d’humour.
Quand le micro grésilla pour annoncer la clôture officielle, tout le monde applaudit comme à la fin d’un concert. Les mots flottaient encore dans l’air, les sourires s’attardaient. Certains avaient déjà rangé leurs livres, d’autres auraient voulu que cela durât encore un peu, juste pour bavarder, rire, et prolonger la magie.
Moi, je rangeai mes notes en me disant : voilà, on a vraiment fini en beauté. Et dans le fond, c’était vrai. Parce qu’à Waza, même la fin avait du style.
PS : Le subjonctif, une sensation réveillée par une récente relecture des vieux textes… Que cela ne vous accable pas de lassitude.
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