Et si l’absence... ?
L’absence, discrète mais cruelle, nous révèle trop tard la valeur simple et essentielle d’un "je suis là".
Et si l’absence n’était rien ?
Juste un vide ordinaire, un souffle qu’on oublie
Un silence de plus dans nos journées pleines... de bruits.
Elle ne crie pas, elle ne casse rien, non.
Elle s’installe. Doucement.
Presque polie.
Elle prend la chaise, mais sans faire de bruit.
Pas de drame. Juste… plus de message.
Plus de regard pour dire je te vois.
Plus de petite phrase qu’on ne disait même plus merci.
Mais bon, à quoi bon une présence, hein ?
Un regard ne nourrit pas, une attention n’achète pas le pain.
On vit bien sans, paraît-il.
Ou on s’habitue. C’est pareil.
Et pourtant…
Pourquoi ce frisson quand elle s’étire trop ?
Pourquoi ce creux au ventre, là où logeait l’évidence ?
Pourquoi ce goût amer d’avoir laissé fuir l’essentiel déguisé en rien du tout ?
Peut-être que l’absence, c’est juste ça :
Une maîtresse cruelle qui nous apprend,
Trop tard parfois,
Ce que valait la simple chaleur d’un je suis là.
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